« L’essence des Arts Martiaux ne repose ni dans la force, ni dans la technique, mais gît au plus profond de chaque être humain, aussi dépourvu de capacités soit-il … »
ITO TENZEN TADANARI



mercredi 30 novembre 2011

Immobilisation debout par un étranglement lors de la démonstration d'Amiens du Gala National des 35 ans du Taï-Do
Immobilisation debout lors du Gala National des 35 ans du Taï-Do
Immobilisation debout
Immobilisation debout

« Les trophées gagnés ne sont pas la Voie du combattant »
  Miyamoto Musachi

lundi 28 novembre 2011



« Chaque obstacle que nous devons surmonter dans notre vie peut être considéré comme une bataille. L'une des clés pour surmonter la faiblesse réside dans la compréhension de chaque combat. On se rend rarement compte que l'acteur le plus effrayant dans cette guerre, c'est nous-mêmes. »  - Sun Tzu

L'emblème du Taï-Do


Le Lion


« A la différence des sports de combat, les arts martiaux offrent une voie d'exploration dans laquelle se battre n'est pas une fin en soi, mais un moyen de se connaître, voire de se trouver... »

Conte : L'étrange technique du chat

Voici une histoire qui permettra de mieux comprendre la tactique et la stratégie en Taï-Do.

L'ÉTRANGE TECHNIQUE DU CHAT

De tout temps, on a considéré que le chat, dans sa puissance féline à l'apparence ensommeillée, symbolisait à la perfection l'esprit des Arts Martiaux. Dans l'anecdote suivante, l'auteur utilise une parabole dans laquelle un vieux chat représente l'esprit véritable du Budo.

…Il y a longtemps, vivait un expert dans l'art du katana nommé Shoken. Un rat énorme courait nuit et jour dans sa maison, sans qu'il parvienne à l'attraper. Il ferma toutes les portes pour permettre à son chat de lui casser les reins ; toutefois, lorsque celui-ci bondit sur le rat, il se fit griffer férocement le museau et s'enfuit en miaulant. Shoken, surpris, fit alors venir tous les matous du village, chasseurs de rats professionnels. Il les enferma dans la pièce où se trouvait le rat ; mais dès qu'un s'approchait un peu trop près, le rat bondissait, lui griffait le museau et le mettait en fuite. Etonné, Shoken dit à son domestique : " J'ai entendu parler d'un excellent chasseur de rats dans le voisinage ; va donc l'emprunter à ses propriétaires. "
On fit venir le vieux chat en question : l'air endormi et complètement ahuri, il ne semblait nullement en état de combattre l'énorme rat. On le mit dans la même pièce ; le rat, en le voyant, parut rassuré ; il n'y prit point garde ; et c'est ce qu'espérait notre matou ; subitement, il bondit sur le rat et d'un coup de dent, lui trancha la gorge.
Ce soir-là, tous les chats se réunirent dans le grenier de Shoken ; ils cédèrent la place d'honneur au héros du jour puis lui dirent : " Nous pensions, jusqu'à ce jour, être d'excellents chasseurs de rats, car depuis des années, nous nous entraînons à les capturer ; pourtant, nous avons tous échoué cette fois-ci ; vous seul en avez débarrassé la maison en un clin d'œil ; quel est donc votre secret ? "
Le vieux chat sourit et dit : " Vous êtes tous des freluquets ; malgré tous vos efforts, vous n'êtes habitués qu'à un seul genre d'adversaire ; c'est à cause de cela que vous ne savez vous y prendre lorsque vous en rencontrez un qui diffère des autres ; racontez-moi un peu l'entraînement que vous avez reçu ? "
Un chat noir prit le premier la parole : " Né dans une famille experte en chasseurs de rats, je me suis entraîné à bondir le plus haut et le plus rapidement possible ; je n'avais jamais manqué un seul rat jusqu'à ce jour ". Le vieux rat sourit et répliqua : " Je vois ; dans l'art de la capture du rat, vous n'avez retenu que celui du saut ; mon vieux maître, autrefois, m'enseigna cet art, mais il exigeait que je m'applique à l'étude du principe intégral ; vous ne tentez que d'appliquer une petite partie de ce principe, d'où votre échec ; allez au fond des choses, et vous maîtriserez cet esprit ".
Un gros chat, semblable à un tigre, dit d'un ton sûr : " Pendant qu'il était important de maîtriser cet esprit, j'appris à saisir un rat sous mes pattes, et à ne jamais le laisser s'enfuir ; j'en attrapai ainsi un très grand nombre. Dans le cas présent, cependant, le gros rat s'enfuit sans que je parvienne à le saisir ; pourquoi cela ? ".  Le vieux chat répliqua :   " Parce que ce que vous avez surtout maîtrisé, c'est l'orgueil d'être toujours victorieux ; si l'on s'efforce de tuer l'ennemi, il en fera de même ; si on le poursuit, il en fera de même ; si on le combat, il vous combattra ; c'est là le fruit d'une illusion que de penser que votre ennemi sera toujours plus faible que vous ; croire ainsi que l'on a maîtrisé l'esprit " Budo " n'est qu'un illusion ; on ne peut comparer le courant normal de la rivière au courant temporaire de son flot. Vous vous reposez sur votre force parce que vous êtes toujours victorieux ; mais que se passe-t-il si vous rencontrez un ennemi plus fort que vous ? Ne connaissez vous pas l'expression " avoir le courage d'un rat acculé " ? Un rat dans cette situation attaque desepérément, il ne s'appuie plus que sur lui-même ; pour mieux sauver sa vie, il n'y prend pas garde et oublie tout le reste ; de tels rats, vous ne pourrez jamais les attraper ".
Vint ensuite le tour d'un petit chat gris, qui dit, d'une voix paisible : " Je me suis entraîné sévèrement, en insistant sur l'aspect mental ; je ne suis pas orgueilleux et n'aime point me battre ; si mon ennemi est plus fort que moi, je ne le suis pas ; ainsi, même un gros rat ne peut être mon ennemi ; malgré cela, je n'ai réussi ni à attraper le rat d'aujourd'hui, ni à devenir ami avec lui, je n'en ai jamais vu de pareil ". Le vieux chat répliqua : " Le terme amical que vous utilisez n'est pas naturel ; comme vous désirez éviter l'attaque de votre ennemi, il est parfaitement conscient de cette intention ; si vous tentez quelque chose intentionnellement, comment pouvez-vous parler de naturel ? Ce que vous avez appris est donc parfaitement inutile. Supposions que vous obteniez le respect de votre ennemi ; maintenant, il vous attaque ; vous vous trouvez alors sans aucun moyen de défense. J'ai connu un chat vivant dans le voisinage. Semblable à une momie, il dormait tout le jour ; personne ne le vit jamais chasser de rats ; et pourtant, quel que soit le lieu où il se trouvait, nous ne trouvions jamais trace de rats autour de lui ! Vivement intrigué, je lui rendis visite et lui demandai son secret ; il ne répondit pas ; je lui répétai ma question à quatre reprises, en vain. En vérité, il ne savait que me répondre. Celui qui sait tout n'a plus rien à dire. Le chat en question oubliait lui-même et toute chose ; je n'ai jamais pu l'égaler ".
Shoken, l'expert en sabre, avait participé à cette soirée. Plein d'admiration pour le vieux chat, il lui dit : " Voilà bien longtemps que je m'entraîne vigoureusement à la pratique du katana ; malheureusement, je ne suis jamais parvenu à en maîtriser la technique et l'esprit ; ce soir, toutefois, en vous entendant, je crois avoir compris quelque chose, mais dites m'en davantage ". Le vieux chat soupira : " Je suis un animal vivant de rats ; comment pourrais-je comprendre les affaires humaines ? Je crois que, dans les Arts Martiaux, on ne doit pas considérer la victoire seule ; dans n'importe quelle occasion, un homme doit savoir comment vivre et mourir ; c'est ce que chaque pratiquant doit apprendre ; si vous voulez résoudre en vous ce problème, vous ne devez avoir aucun doute ni préjudice ; soyez calme et libre, et vous resterez prêt à faire face à n'importe quelle situation. Supposons que vous combattiez votre ennemi ; dans un tel cas, vous ne vous sentez pas " libre ". Comment pouvez-vous combattre " proprement " votre ennemi ? Si vous êtes victorieux, c'est une victoire d'homme aveugle car votre esprit n'a aucune consistance ; si vous adhérez mentalement à quelque chose, vous n'êtes toujours pas libre ; si vous êtes trop fort, vous êtes incapable de combattre ! Vous devez être suffisamment libre pour pouvoir affronter l'adversaire n'importe quand. En bref, dans votre esprit, il ne doit pas y avoir d'ennemi, il ne doit pas y avoir de " moi ". Désormais, soyez toujours prêt, quoi qu'il arrive. Grande sera ma joie si vous parvenez à comprendre que l'essence des Arts Martiaux ne repose ni dans la force, ni dans la technique, mais gît au plus profond de chaque homme, aussi dépourvu de capacités soit-il ".
L'auteur de cette histoire est Ito Tenzen Tadanari, frère aîné du célèbre Ono Jiroemon Tada-aki, créateur de la grande école de Ono.

vendredi 25 novembre 2011

Robert Cassol, le fondateur du Taï-Do

Robert Cassol, fondateur du Taï-Do

Robert CASSOL, ceinture rouge né le 8 juin 1935, à Montauban (Tarn-et-Garonne) créa le Taï-Do en 1976 à Saint-Quentin dans l'Aisne.


Avant de fonder le Taï-Do, le Robert Cassol s'est intéressé à divers Arts Martiaux en enseignant le Judo, le Ju-jitsu, le Karaté et l'Aïkido. Il a ensuite analysé ses connaissances et à la suite de longues recherches, il a ouvert une nouvelle voie à savoir le Taï-Do.

Le but de Robert Cassol, était de créer un art martial de défense et une méthode d'éducation physique, philosophique et mentale, visant à former des hommes capables d'accéder à une autodéfense et non pas des athlètes impressionnants.

L’ampleur que prenait la compétition dans l’enseignement de l’art martial ne correspondait pas à l’état d’esprit de M. Cassol : « la formation de l’homme tendait de plus en plus à disparaître au profit de la formation du champions ».

Pour Robert Cassol, la compétition est un moyen et non une fin en soi.

C'est pourquoi, Robert Cassol a souhaité en créant le Taï-Do que les élèves travaillent ensemble pour progresser ensemble et non pas l'un contre l'autre.

Livre du Taï-Do


2006 marque les trente ans du Taï-do. Cet anniversaire est l'occasion pour Robert Cassol, son fondateur, de faire le point sur sa discipline qu'il nomma taï-do, signifiant 'la voie du corps'. Il nous en fait découvrir les aspects techniques et nous indique les pistes philosophiques qui l'ont amené à construire cet art martial de self-défense, dans lequel toute idée de compétition est exclue. Dans la première partie de l'ouvrage, sont présentés des exercices pré-arrangés (appelés katas) illustrés par des photos. La seconde partie se déroule sous forme d'entretien avec Sandrine Goffinon, sa fille, au cours duquel Robert Cassol montre son cheminement et l'aboutissement de sa pensée concernant l'art martial qu'il a créé. Cette partie plus " philosophique " fait référence au sens et montre que le taï-do propose aussi et surtout des outils pour avancer durant ce " voyage " qu'est la vie : parfois, nous choisissons l'esquive, et à d'autres moments, nous nous engageons résolument. Tout comme dans la vie... .

Le Taï-Do, signification

Le Taï-Do


Le Taï-Do qui signifie « la voie du corps », est un art martial qui a été fondé en 1976 par un Saint-Quentinois Robert Cassol, diplômé d’état en Judo, Ju-Jitsu, Karaté et Aïkido.
Le Taï-do est un art martial français de self défense sans compétition, et non un sport de combat.
Cet art martial est basé sur l’esquive, c’est-à-dire le déplacement. Cette notion d’esquive est d’abord un état d’esprit, à savoir garder ses distances face aux événements. Mais le Taï-Do montre cependant que l’esquive seule peut amener certains risques. Et nous apprenons que parfois les situations nous obligent aussi à nous engager, à réagir autrement. Le Taï-Do est dans la lignée des arts martiaux traditionnels, il est une Voie permettant de guider les individus à leur potentialité et à utiliser de manière adaptée les techniques proposées.
C’est aussi un art martial dont les préceptes s’appliquent au quotidien et aident ceux qui le pratiquent à appréhender différemment les choses qui l’entourent.
Le Taï-do prépare au combat de la vie, sans règles et pleins d’imprévus ou le fort et le gros attaquent le faible et l’isolé. Le Taï-do propose d’aborder le combat à travers le notion de zones (zone verte et zone rouge) correspondantes à des distances entre le défenseur et l’attaquant. Le Taï-do propose également l’apprentissage d’exercices pré-arrangés (katas).
Le Taï-do est à la portée de tous et de toutes et n'enferme pas le pratiquant dans des gestes difficiles à réaliser. Il permet à chacun d'adapter les différents mouvements de défenses à sa propre morphologie. Les interprétations personnelles dans les techniques sont également possible si celles-ci ne modifient en rien les bases.




Le but final est d'acquérir des gestes reflex simples et efficaces synonymes d'auto-sécurité.